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C'est une lettre de Proudhon, à son ami Girardin, où il discutait ses pensées de quoi on doit faire après le Peuple était terminé.

Pour voir en anglais, poussez ici

A M. E. DE GIRARDIN 1

Conciergerie, 22 juin 1849

  Monsieur et confrère, le Peuple est saisi, suspendu, dévasté, occupé militairement. Les effets de la persécution et de la guerre civile nous on mis dans l'impossibilité morale, matérielle et financière, de reparaître. Il nous reste bien quelques épargnes; et peut-être la rédaction du Peuple, en se cotisant et se remettant à l'oeuvre avec le même dévouement qu'en octobre 1848, pourrait--elle venir à bout de faire d'abord une publication hebdomadaire; puis, si nous avons quelque succès, bihebdomadaire; et enfin, si la faveur du public nous venait tout à fait, quotidienne.

  Toutes ces considérationsnous font désirer vivement, à moi et à mes collaborateurs, de reprendre le plus tôt possible notre édition quotidienne. Nous croyons que le plus sûr moyen de reprendre la position que le Peuple avait conquise dans la presse est de rentrer immédiatement fans le quotidianisme...

  Ceci posé j'ai pensé tout de suite, je vous l'avoue, que le seul homme qui pût nous secourir dans cetter circonstance, et qui en même temps comprit l'utilé pour lui, pour ses idées, pour son parti, de le faire était M. Emile de Girardin.

   Le Peuple et la Presse peuvent et doivent former un jour une alliance formidable, ou du moins marcher de concert; la position que je m'efforçais de faire prendre au premier dans ces derniers temps et que vous avez vous-mêmel ouée, en est une preuve. Du reste le temps de la politique à souvenirs et à grincements de dents est passé. Le champ paraît devoir rester libre aux hommes à idées.

  Enfin, votre attitude depuis le 13 mai, attitude par laquelle vous vous êtes placé d'un seul coup et sand effort au premier rang de la France républicanine, et qui vous fait désigner de tous côtés comme l'un de ses candidats aux nouvelles élections; cetter attitude, dis-je, est le dernier motif qui m'engage à réclamier vos bons offices; nous ne sommes plus simplement des confrères, nous sommes devenus, le dirai-je? presque des coreligionnaires.

  Dans cette situation, je viens avec franchise vous demander, Monsieur et confrère, si vous pouvez nous aider en quelque chose pour notre cautionnement.

  Les garanties que nous pouvons vous offrir snt à la fois morales et matérielles; tout ce que je me bornerai à vous en dire pour le moemnt c'est que M. B***, qui nous avait avancé 12,0000 francs pour le cautionnement du Peuple, en a été remboursé le jour où nous avons pu craindre la saisie dudidit cautionnement. Au surplus, vous étes maîstre dans la maitière, et savez miuex que personne les précautions à prendre en pareille affaire.

  La présenste vous sera remise par MM. Guillemin et Mathey, adminstrateurs et compatables du Peuple mes amis dévoués, que je vous prie d'accueillir comme moi-même.

  En attendant votre réponse, je suis avec estime et reconnaisance,

  Votre tout dévoué

P.-J. PROUDHON

1. Proudhon, P.-J. (1875) Correspondances Troisième Tome pp. 5-7. Paris: Libraire Internationale


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