C'est une lettre que Proudhon a érit à un ami, de dont il parlait de ses programmes et sugérrait qu'ils leurs involvent à la politique
Pour voir en anglais, poussez ici
A M. MARC DUFRAISSE1
Paris, 25 mai 1851
Mon cher Marc, je regrette bien vivement que nous n'ayons pu vous avoir à la promenade; cela nous aurait récréés et fortifés l'un et l'autre. Le temps approche où il faudra parler de beaucoup de choses!...
Mon programme est terminé; ce que je croyais ne devoir être qu'un échantillon de mes études, fera 450 pages, sans préjudice de ce qui reste et qui est le plus important. J'ai vraiment honte de toutes ces longueurs.
Je ne crois pas qu'il soit possible de poser une révolution plus nettement, en principe et en pratique. Si nous sommes d'accord, vous et moi, avec ce que je vais publier et ce que je tiens en réserve, nous avons dix ans de règne devant nous. Que d'autres se querellent pour la Présidence de la république. Je ne vois personne qui soit près à venir nous relever de ce poste.
Dans quinze jours, je compte paraître. On imprime et je n'ai plus que peu de pages à donner.
A une autre fois donc. Mais permettez-moi de vous dire une chose, Marc : c'est qu'il faut jeter la modestie aux chiens, et nous prendre décidément au sérieux. Le manque d'hommes plus capables est notre excuse.
Je vous serre la main.
P.-J. PROUDHON.
P. S. Si vous n'avez pas égaré ma blouse, auriez-vous l'obligeance de la faire remettre chez moi. Voici les chaluers; elle peut m'être utile.
1. Proudhon, P.-J. Correspondance, Tome Quatrième p. 62-63. Paris: Libraire Internationale
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